Ah, mézami, mézami !
Quelle semaine ! On a voulu me tuer ! Et je n'étais pas le seul : on a voulu éliminer de la surface de la terre la fine fleur de la bédé française, ou en tout cas quelques brillants pétales ! Et vous savez comment ? En bouchant nos artères ! Oui, les organisateurs de Vignetas desde o Atlantica, ce délicieux festival galicien, ont tout fait pour nous étouffer sous des tonnes de mangeaille, des hectolitres de boissons alcoolisées, des camions de tapas, des piscines de pâtisserie. Nous faire mourir de plaisir, c'est pas odieux, ça ?!
Quoiqu'il en soit, j'en ai réchappé, et les autres invités aussi, je crois. Et malgré les risques d'indigestion à chaque instant, je vous ai trouvé quelques clichés à vous mettre sous les yeux.
Commençons d'abord par le festival, où étaient exposées quelques planches de "Pourquoi j'ai tué Pierre".
L'enfant visiblement intrigué est ici en train d'observer une planche réalisée à la clôture d'une résidence de nous avons mené, Alfred et moi, cette année à Mauléon. Il s'agissait pour des élèves de 4ème de raconter un bout de souvenir en une planche, nous avons fait la notre, qui raconte la première fois que j'ai confié mon histoire à Alfred.
Outre les belles rencontres que le festival m'a permis de faire, j'ai retrouvé deux vieux amis que j'avais depuis longtemps perdu de vue : Mortadelle et Philémon ! Figures emblématiques de la bédé espagnole d'humour (qui fait un peu plisser le nez aux auteurs engagés dans une démarche de qualité...), ils étaient aussi bien visible en trois dimensions et trois mètres de haut...
... que gravés dans le marbre. J'avais un petit sourire de gosse en les regardant, ces deux imbéciles, je me suis tellement marré avec eux quand j'étais petit.
Dans le même quartier (Plaza de Humor, pour être géographiquement précis), on peut méditer devant un buste à gros pif, qui permet aux gens pourvu d'un appendice nasal conséquent de relativiser. J'en fais parti. Et m'est venu cet adage à l'esprit : "Grand clocher n'a jamais dépareillé beau village"...
En se promenant dans les rues de La Corogne, on peut découvrir d'autres expressions graphiques, notamment cette vieille publicité à laquelle un garnement a ajouté quelque attribut (qui n'est pas d'origine, je vous rassure). Mais il est vrai que la décense est sauve, car qui porte un chapeau n'est pas réellement nu.
A propos d'expression, il semblerait qu'une spécialité du coin serait la scarification sur cactus... Symboliquement, on peut y lire bien plus de choses qu'un simple tag sur un mur de briques. Outre le fait qu'elle accroche l'oeil, l'inscription peut durer plus longtemps qu'une couche de peinture, tant que la plante est en vie...
Avouez que ça ne manque pas de romantisme.
Mais attention ! L'Espagne peut être dangereuse ! A certains endroits, on peut aisément se faire attaquer par des bulldozers !
Prenez garde aux panneaux qui indiquent les zones les plus fréquentées par ces machines en liberté et soyez sur vos gardes, surtout en période de reproduction : les monstres risquent de se lancer à votre poursuite !
Eh, on ne rigole pas avec les risques d'accidents. Ils sont fréquents. La preuve : un bar spécial pour handicapés a même ouvert ses portes, dans lequel se retrouvent tous les distraits qui ont manqués de prudence... Rassurez-vous, on n'est pas forcément obligé d'y montrer patte tordue pour y boire un verre.
Ouiii, c'est vrai, je fais du mauvais esprit, excusez-moi. Pour me faire pardonner (et pour clore cette visite guidée des rues de La Corogne), voici une belle image qui a eu l'excellente idée de s'imprimer sur le recto d'un tee-shirt et que j'ai mis dans mes valises. Pour me souvenir des deux principaux plaisirs rencontrés durant cette joyeuse semaine : l'humour et la bouffe.
C'est tout pour aujourd'hui.