lundi 30 mars 2009

Qu'on se le dise !


Cette merveilleuse déclaration est parue dans le Sud Ouest du samedi 28 mars. C'est écrit : faut pas me faire suer. J'espère que le message est bien passé. Bon, maintenant, si quelqu'un peut m'éclairer sur ce qu'a voulu dire le journaliste quand il a expliqué : "Il écrit des histoires minimales, originales, bien ficelées, comme si les mots inventaient le texte, avec une extraordinaire économie de moyens, sur des situations et dans un contexte précis", je lui en serai infiniment reconnaissant.

mercredi 11 mars 2009

Les Contes Imbéciles

Deux prochaines dates pour faire les idiots ensemble :

Les 13, 14 et 15 mars nous serons à Chinon avec Alfred pour des Contes Imbéciles version enfants et version adultes (c'est une première).

Dimanche 29 mars, dans le cadre du salon du livre de Saint Sulpice et Camayrac (33), je présente les Contes Imbéciles. Nouvelles histoires et présence virtuelle d'Alfred. Le spectacle est prévu à 16 heures.

dimanche 8 mars 2009

Deux perles et une carte

En attendant que l'actualité s'emballe, s'enflamme et nous en apprenne de belles, voici deux jolies perles noires à vous mettre sous les yeux.


Ronnie St Clair nous chante sa rencontre avec des extraterrestres blonds aux cheveux longs qui lui ont piqué sa gonzesse. Ça fout les jetons (plus de détails dans le Psikopat d'avril).


Tandis que M et Mme Fairdan s'exposent dans une drague chantée, où monsieur, faisant preuve de finesse et de subtilité, trouve que madame a de beaux lolos mais regrettent qu'ils ne soient pas plus gros. D'une grande légèreté. (chroniqué dans le Psikopat de mars).


Et enfin, de passage de le Lot, je suis tombé sur cette merveilleuse carte postale au dos de laquelle on peut lire : "Souvenir du passage du Schmilblick. Qui se souvient de la célèbre histoire drôle de Coluche mimant le passage du Schmilblick à Cajarc avec Monsieur Moulino comme 1er candidat, Papi Mougeot, 4e candidat, etc. Aujourd'hui, le bar-restaurant "Chez Moulinot" est devenu le rendez-vous incontournable des "aficionados" de Coluche, de passage à Cajarc".
Ça fait rêver, hein ?

dimanche 1 mars 2009

Regarde où tu mets les yeux (quand tu vas au Japon - part 3)

Au Japon, il existe un proverbe d’une sagesse infinie, absolue, que nous ferions bien de méditer ici, nous, pauvres aveugles égarés bouffis de certitudes et de prétention. Ce proverbe dit : « Si tu as froid, couvre-toi. » Evidemment, là, nous nous exclamons, sombres crétins au crâne rempli de purée que nous sommes : « C’est évident, eh, couillon ! ».
Ah bon, vous êtes sûr ?
Alors dites-moi un peu pourquoi nous attrapons des rhumes ?
Alors dites-moi pourquoi nous avons, en hiver, mal à la gorge ?
Alors dites-moi pourquoi, des fois, on tousse ?
Hein ? Hein ?
Au Japon, ce proverbe, dont nous devrions sans plus tarder en étudier toute la profondeur, la portée et la résonance, s’applique à tous. Y compris aux statues. Car au Japon, contrairement à chez nous (pays barbare et cacochyme, primitif, sous-développé, moisi) on a conscience que les statues peuvent choper la crève. Alors, quand il fait froid, on leur met des écharpes.
DES ÉCHARPES, LES MECS !

Car une statue qui s’enrhume, qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien, cela signifie tout simplement qu’elle est malade. Qu’elle éternue. Qu’elle coule de la morve du nez. Si la pierre est patraque, mes amis, c’est la société toute entière qui va mal. Ce sont les fondamentaux qu’il faut soigner. Ça, les japonais l’ont bien compris, voilà pourquoi ils sont si développés. Tandis que nous, hein, on laisse nos statues se peler les couilles, tout le monde s’en cogne, il n’y en a pas un pour s’en inquiéter, ça, sûrement pas, hein ! On passe à coté, on est bien au chaud dans nos doudounes, ON NE LES REGARDE MÊME PAS !
Ça fout les nerfs, quand on y pense.

Et s’il n’y avait que ça, encore. Mais les japonais vont plus loin. Ils ne se contentent pas de jeter un bout de laine sur les épaules de leurs statues et puis basta. Non. Ils les chouchoutent. Ils les dorlotent. Ils viennent leur apporter des fortifiants pour qu’elles puissent résister au froid. Ils leur donnent des trucs à manger, de la soupe bien chaude, des corn-flakes, des choses comme ça. Et pour pas qu’elles se salissent, ILS LEUR NOUENT DES BAVOIRS AUTOUR DU COU ! Vous vous rendez compte le niveau de conscience qu’ils ont, les japonais ? DES BAVOIRS AUTOUR DU COU DES STATUES, PUTAIN !

Quand on voit, chez nous, nos généraux couverts de merdes de pigeons, nos poètes tagués (Grobubu93), quand on sait à quel point on s’en gratte les poils de savoir si nos statues ont trop chaud ou trop froid, où si elles ont soif, ou si elles s’ennuient, franchement, hein, y a pas de quoi être fier. Je dis que c’est pas la peine d’avoir des statues si c’est pour s’en fiche complètement, comme d’une guigne, comme de l’an 40 ou que sais-je.

Si tu ne respectes pas tes voisins, RESPECTE AU MOINS TES STATUES ! j’ai envie de dire. Suivons l’exemple japonais, mettons des bonnets, des écharpes et des bavoirs à nos statues. Allons même plus loin. Faisons-leur des massages, jouons avec elles à la balle au prisonnier, emmenons-les en vacances, voir la mer. Peut-être alors que notre pays ira un peu mieux, et que nous retrouverons cette joie de vivre innocente et bon enfant que nous avons perdu à cause de notre égoïsme et de notre arrogance.

C’est à peu près tout pour aujourd’hui.